Lors du choix d’une fenêtre, un critère est très important : ses coefficients thermiques (Uw, Ug, Uf). Ils déterminent directement son isolation, vos économies d’énergie et votre confort au quotidien. Comprendre ces indicateurs vous aide à comparer les modèles, à respecter la RE2020 et à profiter des aides à la rénovation.
Uw, Ug, Uf… Ces mystérieux coefficients thermiques figurent souvent sur les devis ou fiches techniques de fenêtres, et ils sont indispensables pour évaluer l’isolation thermique d’une menuiserie.
Pour un particulier en quête de performance énergétique, comprendre ces indices permet de choisir des fenêtres capables d’offrir à la fois confort et économies.
Qu’il s’agisse d’un projet de construction neuve conforme à la RE2020 ou d’une rénovation éligible à des aides comme MaPrimeRénov’ ou la TVA réduite, savoir décrypter le coefficient thermique d’une fenêtre est indispensable.
Ce guide vous explique ce que recouvrent les coefficients Uw, Ug et Uf, leur rôle dans l’isolation, la manière de les lire sur un devis ou une fiche produit, et les repères de performance à viser selon le type de projet et les réglementations actuelles.
Uw, Ug, Uf : qu’est-ce que les coefficients thermiques d’une fenêtre ?

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Le coefficient U mesure la déperdition thermique d’un élément de construction. Dans le cas des fenêtres, il indique la quantité de chaleur qui traverse 1 m² de surface pour chaque degré de différence entre l’intérieur et l’extérieur.
Il s’exprime en W/m².K, et plus la valeur est faible, plus l’isolation est efficace. Les indices permettent de distinguer les différentes parties de la fenêtre : Uw (U window) pour la fenêtre entière, Ug (U glass) pour le vitrage et Uf (U frame) pour le cadre.
Le coefficient Uw correspond à la performance thermique globale de la fenêtre. Il inclut à la fois le vitrage et le châssis. C’est l’indicateur principal, car il reflète le comportement réel de la menuiserie. Plus il est bas, plus la fenêtre limite les pertes de chaleur.
Le Ug se rapporte au vitrage seul. Un double vitrage moderne affiche typiquement un Ug d’environ 1,0 à 1,1 W/m².K, voire moins pour un triple vitrage.

Enfin, le Uf concerne le cadre. Il dépend fortement du matériau choisi : le PVC et le bois, lorsqu’ils sont bien conçus, offrent généralement de meilleurs résultats qu’un aluminium sans rupture de pont thermique.
L’important est de retenir que c’est le Uw qu’il faut comparer en priorité, puisqu’il combine les performances du verre et du cadre.
Une fenêtre peut avoir un vitrage très performant mais un châssis médiocre, et au final présenter un Uw global insuffisant. Le bon choix consiste donc à rechercher un équilibre, avec un Uw aussi faible que possible.
| Type de vitrage | Ug moyen (W/m².K) | Uw global approximatif (fenêtre standard) | Commentaire |
| Simple vitrage (ancien) | 5,0 – 6,0 | 5,0 – 6,0 | Très énergivore, interdit dans le neuf, passoires thermiques |
| Double vitrage classique | 2,8 – 3,0 | 2,7 – 3,0 | Anciennes générations, peu performantes |
| Double vitrage à isolation renforcée (VIR) | 1,0 – 1,1 | 1,2 – 1,4 | Standard actuel, bon compromis confort/économie |
| Triple vitrage | 0,5 – 0,7 | 0,8 – 1,0 | Idéal en climat froid ou maisons passives |
Pourquoi ces coefficients sont-ils si importants ?
Les fenêtres représentent une part importante des pertes de chaleur d’un logement, pouvant atteindre 10 à 15 % dans une maison mal isolée. Améliorer leur performance a un effet direct sur vos dépenses de chauffage et votre confort.
Concrètement, remplacer des fenêtres simple vitrage datant des années 1970 (Ug autour de 5 à 6 W/m².K) par des modèles modernes (Uw d’environ 1,3 W/m².K) permet de diviser par quatre les déperditions thermiques.
Les études démontrent que ce passage du simple au double vitrage à isolation renforcée entraîne en moyenne une baisse de 15 % de la facture de chauffage. Un gain d’autant plus appréciable dans un contexte de hausse des prix de l’énergie.
Les bénéfices ne s’arrêtent pas aux économies. Une fenêtre bien isolée supprime la sensation de paroi froide en hiver et atténue les surchauffes estivales, surtout si l’on combine vitrage performant et protections solaires.

Le confort thermique devient homogène dans toute la pièce, et l’isolation phonique s’améliore grâce à l’épaisseur et à la qualité des vitrages.
Ces performances renforcent aussi la durabilité de l’habitation. Moins de condensation signifie moins de risques de moisissures et une meilleure tenue des matériaux dans le temps.
En outre, elles valorisent le bien immobilier : un DPE amélioré peut rehausser le prix de vente de 5 à 10 %. À cela s’ajoute la conformité avec les obligations réglementaires, comme l’interdiction progressive de louer des passoires thermiques classées F et G. Investir dans de bonnes fenêtres, c’est donc gagner en confort aujourd’hui et en valeur demain.
Comment lire Uw, Ug, Uf sur une fiche produit ou un devis ?
Lorsqu’on consulte une fiche produit, le coefficient Uw est indiqué dans les caractéristiques techniques. On peut par exemple lire « Uw = 1,4 W/m².K avec double vitrage standard ».
Cette valeur de référence donne une idée claire de la performance de la gamme, même si elle peut varier légèrement selon les dimensions ou les options choisies. Les fabricants sérieux affichent systématiquement ces informations, parfois assorties de labels comme Acotherm.
Sur un devis, le Uw doit également apparaître pour chaque modèle proposé. Cette mention permet de comparer objectivement deux offres : une fenêtre donnée à Uw = 1,2 isolera mieux qu’une autre à Uw = 1,6.

Certains professionnels détaillent aussi la composition du vitrage et du cadre. Ainsi, un devis peut préciser : « Fenêtre PVC 120×125 cm, double vitrage 4/16/4 argon, Uw = 1,3 W/m².K (Ug = 1,0 ; Uf = 1,2) ».
Ce niveau de transparence est indispensable, d’autant plus que depuis 2025 la simple mention des performances sur le devis ou la facture permet de justifier l’application du taux de TVA réduit.
Il faut toutefois garder à l’esprit que le Uw ne prend pas en compte la qualité de la pose. Une installation mal réalisée, avec des ponts thermiques autour du cadre, peut annuler une partie des gains attendus. D’où l’importance de confier la pose à un professionnel qualifié qui assurera l’étanchéité périphérique et la durabilité de la performance.
Quels coefficients viser selon votre projet ?
En construction neuve, la RE2020 impose des bâtiments très économes en énergie. On recommande donc des fenêtres avec un Uw inférieur ou égal à 1,3 W/m².K.
Beaucoup de constructeurs choisissent des doubles vitrages dernière génération ou des triples vitrages sur les façades nord pour atteindre des Uw autour de 1,0 à 1,2.

Dans les projets très ambitieux comme les maisons passives, le Uw peut descendre jusqu’à 0,8 grâce au triple vitrage, même si ce choix reste plus onéreux.
Le facteur solaire Sw doit aussi être pris en compte : élevé en climat froid pour profiter des apports gratuits du soleil, plus bas dans les régions chaudes pour éviter la surchauffe.
| Type de projet | Uw conseillé (W/m².K) | Exigence / Référence |
| Construction neuve RE2020 | ≤ 1,3 | Recommandation pour conformité énergétique |
| Rénovation standard | ≤ 1,3 – 1,4 | Permet un bon confort et l’accès aux aides |
| Rénovation ambitieuse (BBC, passif) | ≤ 1,0 | Triple vitrage, habitat basse consommation |
| Fenêtres de toit | ≤ 1,5 | Critère pour aides (MaPrimeRénov’, CEE) |
En rénovation, remplacer d’anciens simples vitrages par des fenêtres modernes permet déjà un bond spectaculaire. Un Uw autour de 1,3 ou moins constitue un bon repère, correspondant aux doubles vitrages performants actuels.
Dans la plupart des cas, les fenêtres neuves affichent de toute façon un Uw inférieur ou égal à 1,6, mais viser 1,0 à 1,2 si le budget le permet garantit une isolation durablement efficace.
Le double vitrage VIR donne généralement un Ug proche de 1,0, tandis que les cadres PVC ou bois permettent d’obtenir un Uf aux alentours de 1,2 à 1,4.
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Le triple vitrage, avec un Ug d’environ 0,6, peut faire descendre Uw sous 1,0, mais il est surtout pertinent dans les régions froides ou pour des objectifs thermiques exigeants.
Les aides financières fixent elles aussi des seuils. Pour MaPrimeRénov’ et les certificats d’économie d’énergie, il faut atteindre Uw ≤ 1,3 pour une fenêtre verticale (et Uw ≤ 1,5 pour une fenêtre de toit), avec un facteur solaire Sw adapté.
Ces critères ouvrent droit à des subventions et permettent en plus d’appliquer le taux de TVA réduit à 5,5 %. L’éco-prêt à taux zéro et certaines aides locales s’ajoutent, renforçant encore l’intérêt de choisir des menuiseries très performantes.
Aujourd’hui, une fenêtre « standard » se situe entre Uw = 1,2 et 1,6. En dessous de 1,2, on parle déjà de fenêtre très performante, tandis qu’un simple vitrage ancien atteignait 5 à 6, ce qui illustre le progrès accompli.
| Aide financière | Condition de performance | Commentaire |
| MaPrimeRénov’ | Uw ≤ 1,3 (fenêtre verticale) / ≤ 1,5 (fenêtre de toit), Sw ≥ 0,3 | Cumulable avec CEE |
| Certificats d’économie d’énergie (CEE) | Idem MaPrimeRénov’ | Montant variable selon revenus / zone |
| TVA réduite 5,5 % | Pose de fenêtres isolantes conformes (Uw ≤ 1,3–1,7 et Sw ≥ 0,3–0,36) | Appliquée directement sur la facture |
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Les coefficients Uw, Ug et Uf permettent d’évaluer précisément la performance thermique des fenêtres. Plus ils sont bas, plus votre habitation sera confortable, économique et valorisée.
Dans le contexte de la RE2020 et de la rénovation énergétique encouragée par l’État, ces valeurs deviennent des repères incontournables pour choisir vos menuiseries.
Le marché propose aujourd’hui des fenêtres avec Uw autour de 1,0 à 1,3, accessibles grâce aux aides et à la TVA réduite. La clé reste de bien comparer les modèles et de confier la pose à un professionnel.



